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Le théâtre est la part essentielle de l'écriture d'Olivier Dhénin. Sa première pièce, ELLÉNORE, qu'il considère comme sa "symphonie classique" à la manière d'un compositeur rendant hommage aux maîtres du passé, évoque le Sturm und Drang, à la recherche d'un nouveau Romantisme, entremêlant drame lyrique et musique de scène. — La trilogie de L'ORDALIE reprend les topoï de la tragédie grecque : une famille marquée par la destinée, une fêlure à l'âme, une vengeance, un meurtre... RICERCARE est la pièce de l’enfermement et de la mémoire inaccessible, du présent éteint. CENDRES, qui revient dix ans en arrière, est la pièce de l’oubli, du passé sublimé — des fragments d’être et des reliques. WALDSTEIN qui se déroule quant à elle dix ans après la pièce liminaire, est la pièce du pardon, de l’amour déchirant et du retour à la vie.

 

La vocation de cette recherche opérée, pour ainsi dire, aux racines du tragique — et qui se montre soucieuse de renouer avec toute une tradition mettant en valeur la sacralité de la parole théâtrale — est de retrouver la pureté première d’une cérémonie dramatique qui ne cesse d’interroger les tours et les détours du malheur humain. 

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Sonate pour violon N. 3 en do major — "Largo"Bach
00:00 / 03:54
{Ricercare} Monologue d'ElvireOlivier Dhénin
00:00 / 01:43

“J'ai lu Ricercare aujourd'hui : le texte a un élan, c'est une tragédie où les morts sont plus vivants que les vivants eux mêmes. C'est une langue précieuse, savante et simple en même temps ; impressionniste, et précise, qui n'évite pas le commentaire. J'aime bien la déréliction, justement, des personnages, notamment de Sophian, miné de l'intérieur, son impossibilité à oublier, à effacer de sa mémoire des images traumatiques : celle de la mère morte pendue dans les frondaisons de l'arbre est magnifique, parce que c'est une pure image, justement, forte et belle, et qui accompagne durablement le lecteur tout au long du drame, comme elle a accompagné - et comme elle hante - Sophian. L'intervention des marionnettes aussi, avec l'enfant aveugle Émilien, et le fantôme d'Elvire, sa mère, qui apparaît entre marionnettes et personnages. La fin joue la carte du mélodrame, c'est assez osé, je me demande ce que cela peut donner en représentation. Mais pourquoi pas. Voilà, Olivier, quelques réflexions sur ton texte.”

Christophe Pellet, décembre 2018

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